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09/05/2025

FAUSTO GIUDICE
Syrie : la résilience d’un peuple ancien
Entretien avec un Damascène

Fausto GiudiceTlaxcala, 9/5/2025

Alors que le « président » syrien Ahmed Al Charaa est reçu officiellement à l’Élysée par Emmanuel Macron, nous avons demandé à Ibrahim Al Ambda, un enseignant syrien francophone à la retraite qui n’a jamais quitté la Syrie, de nous décrire la situation concrète, tel qu’il la vit à Damas.

Peux-tu nous décrire la vie quotidienne à Damas après le 8 décembre et la fuite de Bachar Al Assad ? Qu’est-ce qui a changé ? Qu’est-ce qui est resté pareil ?

À mon avis, l’ancien président a fui, et je m’attendais à cela de sa part, mais le régime n’est pas tombé !

En d’autres termes, le nouveau régime reste une dictature, noyée dans le chaos, et poursuivant les intérêts personnels des dirigeants, et non l’intérêt public. Cela s’ajoute au chaos généralisé dans lequel le pays a été plongé en raison de la dissolution de l’armée, de la police et des forces de sécurité.

Damas est plus triste qu’avant et les gens sont plus pauvres.

En fait, je ne vois aucun changement ! La logique de l’autorité est la même. Les violations des libertés individuelles sont plus fréquentes qu’auparavant. En plus, beaucoup de massacres sont commis contre les minorités sur la côte syrienne, à Homs, au sud de la Syrie et dans certaines parties de la campagne de Damas, de Hama !

Les gens ont perdu leur sentiment de sécurité, les meurtres sont devenus aléatoires dans les rues, et le scénario irakien se répète, avec l’enlèvement et le meurtre d’érudits, surtout de quelques minorités spécifiques !

La situation économique se dégrade…

La division, l’affaiblissement du pays et le partage de l’influence et des richesses entre les pays occidentaux et régionaux, contre la volonté de la plupart des gens de mon pays, sont mis en œuvre, par le fait de commettre les massacres contre les civils. 

Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Syrie, et ce qui s’est passé auparavant en Irak (1990-2003), est la deuxième partie du scénario des accords Sykes-Picot de 1916 !


Plan de Damas, par auteur européen inconnu, 1620    

Vous avez vécu depuis un siècle une histoire pleine de bruit et de fureur. Quel est le secret de votre incroyable soumoud (résilience) ?

Le peuple syrien, au Levant (Bilad al-Cham), est un peuple ancien. Sa civilisation remonte à plus de dix mille ans. Les habitants des grandes villes du Levant : Alep, Beyrouth, Jérusalem, Jéricho, Bagdad… et surtout Damas, avec leur tolérance, leur amour, leur acceptation de l’Autre, avec une ouverture claire, ont pu absorber les étrangers pacifiques. Mais ces cités antiques, tout au long de l’histoire, ont rejeté les étrangers violents et sanglants ! 

Grâce à cette histoire ouverte, nous constatons que les Syriens, au Levant, sont certains d’une chose, claire dans leur esprit, à travers l’Histoire : ce sont eux qui resteront, et tous les événements accidentels, en particulier le colonialisme et les étrangers occupants, disparaîtront inévitablement, tôt ou tard !

On constate donc que les Syriens, pour la plupart, considèrent leur pays comme leur patrie finale, et même lorsqu’ils sont contraints d’émigrer, à la recherche d’un moyen de subsistance et d’un travail, et pour échapper aux persécutions et aux guerres imposées à notre région par les grandes puissances – puisque c’est la géographie qui fait l’histoire – beaucoup d’entre eux retournent en Syrie lorsque la sécurité est rétablie et que les guerres prennent fin. C’est là le secret de la persévérance du peuple syrien, palestinien et libanais sur leur terre : Gaza, le Sud du Levant, ainsi que le Sud-Liban, en est un exemple frappant et étonnant. 

Quels rapports entretenez-vous avec la diaspora syrienne, éparpillée aux quatre coins du monde ?

Depuis le XIXe siècle jusqu’à nos jours, il n’existe presque aucune famille en Syrie qui n’ait de parents à l’étranger, sur les cinq continents ! Ces expatriés, leurs enfants et petits-enfants, ont toujours été aux côtés de leurs familles en Syrie, au Liban et en Palestine… C’est pourquoi nous constatons que le peuple syrien, malgré les épreuves successives auxquelles il a été confronté tout au long de son histoire, a pu persévérer, grâce à cette solidarité sociale, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Personnellement, j’ai des parents et de vrais amis partout dans le monde, et ils me soutiennent toujours, certains matériellement et d’autres moralement : par conséquent, je sens que le monde est toujours dans un état de bonté, tout comme l’amour et l’humanité.

Quel pourrait être aujourd’hui et demain le rôle des personnes et des groupes, à travers le monde, qui se considèrent à divers titres comme solidaires du peuple syrien ?

Puisque l'attaque est plus que féroce à travers le Levant, et personnellement, je vois ce qui se passe en Palestine, au Liban et en Syrie comme une destruction systématique de pays et de sociétés, après les avoir épuisés, et c'est un problème unique qui ne peut être divisé, je vois personnellement que ceux qui sont solidaires avec nous peuvent soutenir les Syriens, ainsi que les Palestiniens et les Libanais, en dénonçant l’avidité des politiciens des grandes puissances et régionales pour les richesses de notre Levant, et en dénonçant certaines figures médiatiques qui pratiquent la désinformation, et qui ignorent toutes les tragédies humaines pour servir les intérêts des grandes puissances, sans se soucier des vies perdues dans nos pays.

Aurais-tu un ou des messages pour les Arabes, les Européens, les Américains ?

En fait, j’ai envoyé et je continue d’envoyer, des messages aux Arabes, en particulier par des canaux fiables, secrets et publics, afin qu’ils puissent assumer leur responsabilité en matière de protection de la Palestine et de la Syrie également. Après la dissolution de l’armée syrienne, ils pourront envoyer des militaires arabes pour aider à maintenir la sécurité en Syrie, avec la jeunesse syrienne volontaire dans le nouvel appareil de sécurité syrien.

Quant aux Européens et aux Américains, ils n’ont pas manqué de soutenir, humainement, la Palestine, durant les dix-huit mois derniers.

Personnellement, je préfère que les Européens et les Américains n’interviennent pas politiquement dans nos affaires ! Mais je leur demande d'essayer de changer la politique occidentale pour qu’elle soit humaine et éthique. Notre civilisation, à Ugarit, a exporté à tout le monde l’alphabet et la première partition musicale, ainsi que la paix et l’amour avec Jésus-Christ, le Palestinien, alors qu’il nous a envoyé la violence, les massacres et la pauvreté, avec la colonisation.


26/04/2025

Une Gaza du siècle dernier
26 avril 1937 : la tragédie de Guernica, racontée par George Steer

C'était un lundi, jour de marché. Il y avait beaucoup de monde dans les rues de la petite ville de Guernica, qui comptait sept mille habitants. À 16 h 30, les cloches de l'église ont commencé à sonner, et cinq minutes plus tard, le premier avion est apparu, et a lâché six bombes explosives de 450 kilos, suivies d'un chapelet de grenades.

Quelques minutes plus tard, un deuxième avion est apparu. L'enfer a duré trois heures. En tout, ce sont 42 avions qui ont bombardé et mitraillé la ville, ses habitants et les environs où ils s'étaient réfugiés. Toute la ville a brûlé. L'incendie a duré longtemps. Bilan : 70% des édifices brûlés et un nombre de morts indéterminé, situé entre 800 et 1600. 70 ans plus tard, les historiens ne sont toujours pas d'accord sur le nombre de victimes de ce lundi noir qui fit de Guernica une ville-martyre et une ville-symbole, entrée définitivement dans notre mémoire collective. Les avions appartenaient à la Légion Condor allemande et à l'Aviation légionnaire italienne. Nom de l'opération : Operation Rügen.

Deux hommes ont contribué de manière décisive à faire de Guernica ce symbole : George Steer et Pablo Picasso.

Le premier était un jeune journaliste de 27 ans, né en Afrique du Sud, correspondant de guerre du quotidien londonien The Times et partisan déclaré de la cause républicaine et basque. L'Espagne n'était pas son premier théâtre de guerre. En 1935,il avait été envoyé spécial en Éthiopie, qu'on appelait alors l'Abyssinie, soumise à une féroce agression italienne, ordonnée par Mussolini -le dictateur qui avait les yeux plus gros que le ventre- qui accomplissait là son rêve d'Empire à coups de crimes de guerre. Déjà en Éthiopie, on avait vu des bombardements frapper une population civile désarmée. Déjà en Éthiopie, l'Occident démocratique avait trahi un peuple agressé par le fascisme.

George Steer arriva à Guernica quelques heures après le bombardement et câbla dans la nuit même son reportage de la ville martyre, qui parut le lendemain dans The Times et The New York Times, avant d'être repris par de nombreux journaux dans divers pays. C'est cet article qui a alerté le monde, suscitant des manifestations de protestation dans les rues de Londres et New York et déclenchant une contre-offensive médiatique des franquistes et de leurs alliés, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste. Dans ces deux pays, les médias se déchaînèrent contre les « hordes bolcheviques », qui, à les en croire, avaient mis elles-mêmes le feu à Guernica avant de la quitter. Leurs mensonges ont été rapidement démentis. Le récit que l'histoire a retenu est celui de George Steer, dont une rue porte le nom à Bilbao, tandis qu'à Gernika même, se dresse un buste de lui, inauguré en avril 2006.  


Le second, à 56 ans, est un peintre célèbre, installé en France. Il soutient la cause républicaine face à la rébellion franquiste. Celui que les Renseignements généraux (la police politique française) décriront comme un« un anarchiste considéré comme suspect au point de vue national » et comme « un peintre soi-disant moderne » -raison pour laquelle lui sera refusée la naturalisation française en avril 1940 - se met immédiatement au travail. Le résultat sera une toile monumentale de 8 mètres de long et de 3 m. 50 de haut, en noir et blanc, qui sera exposée au pavillon espagnol de l'Exposition universelle. Comme l'a dit Picasso, « La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements. C'est un instrument de guerre offensive et défensive contre l'ennemi ».

Guernica est une leçon qui reste encore à apprendre. Les auteurs de ce crime de guerre, à commencer par le chef de la Légion Condor, le lieutenant-colonel Wolfram von Richthofen (1895-1945), furent fêtés comme des héros dans l'Allemagne nazie, et ceux d'entre eux qui vivent encore, coulent une paisible retraite, donnant des interviews avec une incroyable décontraction. Le bombardement de la ville sainte des Basques était une expérience grandeur nature, destinée à évaluer les capacités de l'aviation allemande à détruire une ville de manière efficace. Comme l'a dit Hermann Göring au procès de Nuremberg : « La guerre civile espagnole m'a donné l'occasion de tester ma jeune aviation et a été un moyen pour mes hommes d'acquérir de l'expérience. »

Ce crime de guerre ne fut ni le premier ni le dernier du XXème siècle. Les premiers bombardements de populations civiles avec des armes chimiques furent ordonnés par Winston Churchill sur l'Irak en 1915. Après Guernica, il y aura d'autres villes-martyres, comme Coventry, Hambourg, Dresden, Hiroshima, Nagasaki. Après l'Espagne, toute l'Europe. Après l'Europe, l'Asie, de la Palestine à la Corée, au Vietnam et au Cambodge.

Les Guernica d'aujourd'hui s'appellent Gaza, Tal Afar, Falloujah, Samarra, Najaf, mais aussi Grozny ou Kandahar. Les avions qui lâchent leurs bombes meurtrières ne portent plus la croix de fer mais les couleurs de pays « démocratiques ». Les « Rouges ennemis de Dieu » que Franco, Hitler et Mussolini prétendaient combattre pour sauver l'Occident chrétien on été remplacés par les « islamistes » et « l'Axe du Mal », qui, selon Bush, véritable Hitler de notre temps, va de La Havane à Pyongyang en passant par Caracas, Beyrouth, Damas, Khartoum et Téhéran. Et la « communauté internationale », comme elle avait été paralysée devant le martyre de l'Éthiopie puis celui de l'Espagne, est aujourd'hui pire que paralysée devant le martyre de la Palestine, de l'Irak, de l'Afghanistan, elle est complice des centaines de Guernica qui se répètent sous nos yeux fatigués, jour après jour.

Lisez le reportage de George Steer. Il dit, en peu de mots, l'essentiel.- Fausto GiudiceTlaxcala, 27/4/2017


Une ville détruite par une attaque aérienne

Un témoin oculaire raconte

De notre envoyé spécial, Bilbao, le 27 avril 1937

Guernica, la plus ancienne ville des Basques et le centre de leur tradition culturelle, a été complètement détruite hier après-midi par des raids aériens des insurgés. Le bombardement de cette ville ouverte située loin derrière les lignes a pris exactement trios heures et quart, durant lesquelles une puissante flotte aérienne consistant en trois types d'avions allemands, des bombardiers Junkers et Heinkel et des chasseurs Heinkel, n'a pas cessé de déverser sur la ville des bombes pesant 1000 livres [453 kg.] et moins et, selon les calculs, plus de trois mille projectiles incendiaires de deux livres [907 gr.] chacun. Les chasseurs, pendant ce temps, opéraient des piqués sur la ville et ses alentours pour mitrailler la population civile qui s'était réfugiée dans les champs.


La vieille souche de l'Arbre de Gernika

Tout Guernica s'est rapidement retrouvée en flammes, à l'exception de la Casa de Juntas historique, qui contient les riches archives de la race basque, et où l'ancien Parlement basque siégeait. Le fameux chêne de Guernica, aussi bien la vieille souche desséchée de 600 ans que les nouvelles pousses, a été aussi épargné. C'est là que les rois d'Espagne faisaient le serment de respecter les droits démocratiques (fueros) de Biscaye et en retour recevaient la promesse d'allégeance en tant que suzerains, avec le titre démocratique de Señor et non de Roi de Biscaye. La majestueuse église Santa Maria a été aussi épargnée, à l'exception de son beau chapitre, qui a été frappé par une bombe incendiaire.

À 2 h ce matin, quand j'ai visité la ville, le spectacle était terrifiant. Guernica brûlait d'un bout à l'autre. Les reflets de l'incendie pouvaient être vus sur les nuages de fumée au-dessus des montagnes à 16 km à la ronde. Pendant toute la nuit, des maisons s'écroulèrent au point que les rues étaient encombrées d'importants débris rougeoyants et infranchissables. Beaucoup de survivants civils ont pris le long chemin de Guernica à Bilbao dans d'antiques chars à bœufs basques aux roues solides. Des chars sur lesquels s'empilaient tout ce qui avait pu être sauvé des maisons après la conflagration ont encombré les routes toute la nuit.

D'autres survivants ont été évacués dans des camions du gouvernement, mais beaucoup ont été forcés de rester aux alentours de la ville en feu, couchés sur des matelas ou à la recherché de parents et d'enfants égarés, tandis que des unités de pompiers et de la police motorisée basque, sous la direction personnelle du ministre de l'Intérieur, Señor Monzon, et de sa femme, continuaient les opérations de secours jusqu'à l'aube.


La cloche de l'église sonne l'alerte

Le raid sur Guernica n'a pas de précédent dans l'histoire militaire, aussi bien par la forme de son exécution que par les dimensions des destructions perpétrées, sans parler de l'objectif choisi. Guernica n'était pas un objectif militaire. Une usine de matériel d e guerre à l'extérieur de la ville n'a pas été touchée. Ce fut aussi le cas des deux casernes qui se trouvaient à quelque distance de Guernica. Celles-ci étaient loin derrière les lignes de combat. La ville est loin derrière les lignes. L'objectif du bombardement était apparemment de démoraliser la population civile et de détruire le berceau de la race basque. Tous les éléments militent en faveur de cette interprétation, à commencer par le jour choisi pour ce forfait.

Lundi était le jour traditionnel de marché à Guernica pour toute la région. À 16 h 30, quand le marché était plein et que des paysans continuaient d'y arriver, la cloche de l'église a commencé à sonner l'alerte : des avions approchaient. La population a cherché refuge dans des caves et dans des tranchées-abris qui avaient été creusées suite au bombardement de la population civile de Durango le 31 mars, qui a ouvert l'offensive du Général Mola dans le Nord. On dit que les gens ont montré un grand courage. Un prêtre catholique a pris les choses en main et un ordre parfait a été maintenu.

Cinq minutes plus tard, un bombardier allemand isolé est apparu, faisant des cercles à basse altitude au-dessus de la ville, puis a lâché six bombes lourdes, visant de toute apparence la gare. Les bombes, suivies d'une pluie de grenades, sont tombées sur un ancien institut et sur les maisons et les rues l'entourant. Puis l'avion est reparti. Cinq minutes plus tard, est arrivé un second bombardier, qui a lâché le même nombre de bombes sur le centre de la ville. Environ un quart d'heure plus tard, trois Junker sont arrivés pour continuer le travail de démolition, et dès lors, le bombardement a gagné en intensité et a continué sans répit, ne cessant qu'à l'approche de la nuit à 19 h 45. Toute cette ville, qui comptait 7000 habitants plus 3,000 réfugiés, a été lentement mais sûrement réduite en pièces. Sur un rayon de 8 km, un détail de la technique des attaquants a consisté à bombarder des fermes isolées. Dans la nuit, celles-ci brûlaient comme des chandelles sur les collines. Tous les villages alentour ont été bombardés avec la même intensité que la ville elle-même et à Mugica, un petit hameau à l'entrée de Guernica, la population a été mitraillée pendant quinze minutes.


GUERRIKA, par Juan Kalvellido, 2017

Rythme de mort

Il est pour le moment impossible de dire le nombre de victimes. Dans la presse Bilbao ce matin, on peut lire qu'il est "heureusement faible” mais il est à craindre que cela ne soit une litote destinée à ne pas alarmer le grand nombre de réfugiés à Bilbao. À l'hôpital Josefinas, qui a été l'un des premiers endroits bombardés, tous les 42 miliciens qu'il hébergeait ont été purement et simplement tués. Dans une rue descendant la colline depuis la Casa de Juntas j'ai vu un endroit où l'on m'a dit que 50 personnes, presque toutes des femmes et des enfants, ont été piégées dans un abri antiaérien sous une masse de décombres en flammes. Beaucoup de gens ont été tués dans les champs et en tout, les morts pourraient être plusieurs centaines. Un prêtre âgé nommé Aronategui a été tué par une bombe alors qu'il portait secours à des enfants dans une maison en flammes.

La tactique des bombardiers, qui pourrait intéresser des étudiants en nouvelle science militaire, était la suivante : premièrement, des petits groupes d'avions lancent des bombes lourdes et des grenades à main sur toute la ville, choisissant zone après zone de manière ordonnée. Puis arrivent des chasseurs volant en rase-mottes pour mitrailler les gens qui courent paniqués hors des tranchées-abris, dont certaines avaient été pénétrées par des bombes de 1000 livres, qui font des trous de 25 pieds (7,62 m.). Beaucoup de ces gens ont été tués alors qu'ils couraient. Un grand troupeau de moutons qui avaient été amenés au marché ont aussi été tués. L'objectif de cette manœuvre était apparemment de pousser la population à aller sous terre de nouveau, car aussitôt après pas moins de 12 bombardiers sont apparus en même temps pour lâcher des bombes lourdes et incendiaires sur les ruines. Le rythme de ce bombardement d'une ville ouverte était, donc, logique : d'abord des grenades à main des bombes lourdes pour déclencher la panique puis les mitraillages pour les forcer à se cacher sous terre, et enfin des bombes lourdes et incendiaires pour détruire les maisons et les brûler au-dessus de la tête des victimes.

Les seules contre-mesures que les Basques pouvaient prendre, car ils ne possèdent pas suffisamment d'avions pour faire face à la flotte insurgée, étaient celles fournies par l'héroïsme du clergé basque. Ils bénissaient et priaient pour la foule agenouillée - socialistes, anarchistes, communistes aussi bien que croyants déclarés - dans les tranchées-abris qui s'effondraient.

Quand je suis entré dans Guernica après minuit, les maisons s'effondraient de toutes parts, et il était absolument impossible même pour les pompiers d'entrer dans le centre de la ville. L'hôpital Josefinas et le Couvent Santa Clara étaient des tas de braises rougeoyantes, et les quelques maisons encore debout étaient condamnées. Quand j'ai visité à nouveau Guernica cet après-midi, la plus grande partie de la ville brûlait encore et de nouveaux incendies avaient éclaté. Environ 30 morts étaient allongés dans un hôpital en ruines.

Un appel aux Basques

L'effet du bombardement de Guernica, la ville sainte basque, a été profond et a conduit le Président Aguirre à publier la déclaration suivante dans la presse basque de ce matin : « Les aviateurs allemands au service des rebelles espagnols ont bombardé Guernica, brûlant la ville historique vénérée par les Basques. Ils ont voulu nous blesser dans le plus sensible de nos sentiments patriotiques, donnant clairement à voir ce à quoi Euzkadi peut s'attendre de la part de ceux qui n'hésitent pas à nous détruire dans le sanctuaire même qui nous rappelle les siècles de note liberté et de note démocratie.

Face à cet attentat, nous tous Basques devons réagir avec violence, jurant du fond de notre coeur de défendre les principes de notre peuple avec tout l'entêtement et l'héroïsme requis. Nous ne pouvons cacher la gravité de ce moment, mais l'envahisseur ne pourra jamais emporter la victoire si, élevant nos esprits à des sommets de force et de détermination, nous nous armons pour sa défaite.

L'ennemi a avancé en beaucoup d'endroits pour ensuite être repoussé. Je n'hésite pas à affirmer que la même chose va se passer ici. Puisse l'attentat d'aujourd'hui nous stimuler à le faire de toute urgence. »

Lire aussi
Bombardement de Guernica le 26 avril 1937 : Controverse dans la presse française (BNF-Gallica)

Exploration 3D du Guernica de Picasso par Lena Gieseke



Gernika, 7 mars 2024

17/04/2025

FAUSTO GIUDICE
Fanon façon Barny : tout faux

Fausto GiudiceBastaYeki !, 17 avril 2025

Samedi 12 avril 2025, Jean-Claude Barny a réalisé une sacrée performance à Tunis et sa banlieue. Son film était projeté à 18h au cinéma Le Rio, à 19h à l’IFT (Institut français de Tunisie) et à 21h à L’Agora de La Marsa. Il était présent à l’issue de chaque projection, en compagnie de trois de ses acteurs : Alexandre Bouyer – l’incarnation de Frantz Fanon himself -, qui a raconté que durant le tournage, il a perdu 10 kilos, et deux jeunes acteurs tunisiens, Sfaya Mbarki, jouant le rôle de Farida, une militante du FLN très peu crédible (voir plus bas), et un jeune garçon dont je n’ai pas capté le nom.


C’est que le film de Barny, Fanon, censé se passer en bonne partie à Blida en Algérie, a été tourné en Tunisie avec une majorité d’acteurs et de figurants tunisiens, dans des décors naturels tunisiens, ce qui suscite la première gêne chez le spectateur quelque peu averti.

Tout le monde n’est pas Spike Lee et ne peut pas trouver 34 millions de dollars pour faire jouer à Denzel Washington le rôle de Malcolm X.
Tout le monde n’est pas Abdenour Zahzah pour être capable de réaliser avec seulement 500 000 € un film de fiction impeccable et véridique, car étayé, documenté et réfléchi pendant une vingtaine d’années.
En tout cas, Monsieur Barny, c’est clair, n’est ni Spike Lee ni Abdenour Zahzah.

Et il n’a pu ramasser que 4 millions d’Euros pour réaliser son inepte biopic. Heureusement, des personnes qui lui voulaient du bien lui avaient refilé une première version du scénario d’Abdenour, dans lequel il a pompé allègrement pour concocter sa chorba. Mais ça n’a pas suffi à rendre son film digne, ne serait-ce que du Festival de Montpellier.

Monsieur Barny, quand donc allez-vous vous vous décider à arracher votre masque noir et nous montrer votre peau blanche ? Blanche comme le linceul dans lequel vous avez enveloppé Frantz, après l’avoir assassiné.
Une fois poussé mon cri du cœur et du cerveau, je vais tenter de l’expliquer ci-dessous, en détail.

Remarques générales

Il est clair d’emblée que Barny a vu Le Vent des Aurès de Lakhdar-Hamina (1967), le premier long métrage de l’Algérie indépendante, mais qu’il n’a ni la formation ni le talent pour lui arriver ne serait-ce qu’à la cheville. Au départ, Barny avait un projet mégalomane de raconter les 36 ans de vie de Frantz Fanon, de Fort-de-France à la Dominique, au Maroc, à Lyon et Saint-Alban, à Blida, Tunis, Accra, Bamako etc. Devant l’ampleur du projet, il se rabat sur les 8 dernières années de la vie du héros, choisissant de ne mettre en scène que Blida et Tunis. À partir de là, il a pratiquement tout faux, nous offrant une vision totalement faussée des divers événements qu’il cherche à raconter.

Ses acteurs, mal dirigés, ne savent pas sur quel pied danser et semblent hésiter à chaque scène. Le commissaire de police qui craque après s’être retrouvé dans le rôle de tortionnaire devient dans le film un sergent névrotique de l’armée, Josie, la femme militante de Frantz, devient une épouse d’une platitude consternante jouée par la pauvre actrice belge Déborah François, qui a l’air de se demander ce qu’elle fout là et semble regretter les frères Dardenne. Le seul Belge qui s’en sort est Olivier Gourmet, devenu le grand spécialiste des rôles secondaires de méchant sournois.

Détails incongrus

Venons-en maintenant aux quelques plus gros ratés du récit.

Frantz Fanon avait deux types d’écriture, l’une professionnelle, l’autre politique.
La première était constituée de notes cliniques quotidiennes, manuscrites, et consignées dans les archives de l’hôpital de Blida, où Abdenour Zahzah et Bachir Ridouh les ont consultées pour leur premier film de 2002, Franz Fanon, mémoire d’asile et dans lesquelles Zahzah a puisé pour son deuxième film de 2024, Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville, au temps où Docteur Frantz Fanon était Chef de la cinquième division entre l’an 1953 et 1956.

La seconde était constituée par ses textes politiques. Il n’a jamais dicté un seul texte à sa femme Josie, contrairement à ce que Barny met en scène. Ses textes politiques, il les parlait (Sartre : « Fanon parle à haute voix »), marchant de long en large, et Marie-Jeanne Manuellan, assistante sociale mutée au Centre neuropsychiatrique de jour de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis dirigé par Fanon, les tapait sur une machine achetée pour l’occasion rue de Marseille, quand elle ne prenait pas en note tout ce qui se disait dans les consultations. Elle aura tapé les deux derniers livres de Fanon, L’An V de la Révolution algérienne et Les Damnés de la terre [écouter l’ entretien avec Marie-Jeanne Manuellan et voir son livre Sous la dictée de Fanon, Éditions de l’Amourier, 2017].

L’accent lyonnais/vénissian de Mehdi Senoussi, qui joue Hocine, le principal infirmier travaillant avec Fanon, est lui aussi fort mal venu.

Et que dire de Farida, la jeune militante du FLN interprétée par Sfaya Mbarki, qui se balade dans les rues d’une ville algérienne habillée d’un pantalon fuseau et portant négligemment un hijab décontracté, ce qui lui donne l’air d’une Iranienne ou d’une Afghane émancipée du XXIème siècle, mais en tout cas pas celui d’une jeune combattante clandestine dans l’Algérie des années 1950. Quiconque a une idée minimale de la société algérienne de cette époque, ne serait-ce que pour avoir vu le film La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, sait que « Farida » se serait déplacée soit vêtue d’un haïk (équivalent algérien du safsari tunisien) soit déguisée en petite pied-noire proprette, en jupe plissée ou tailleur.

La palme du grotesque revient à Salem Kali, lui aussi très mal venu -avec son passé de champion de kung fu et de protagoniste de film de zombies – pour incarner Abane Ramdane, parlant un arabe de karakouz [1] : le summum est atteint dans la scène où il fait un discours aux allures de prêche à des paysans réunis dans une étable. Le public tunisien n’a pas pu se retenir de rigoler lorsqu’il prononce, la bouche en cul-de-poule sous sa moustache : « Di-mou-kra-tttiiyaa ». Abane Ramdane était un Kabyle trilingue ayant reçu une éducation française et un modèle d’intellectuel organique, réalisant l’alchimie de la constitution du mouvement national de libération. Il pensait certes, avec Mao, que « le pouvoir est au bout du fusil », mais, toujours avec Mao, que « le parti commande aux fusils et il ne faut jamais permettre que les fusils commandent au parti ». Ce fut ce qui signa son arrêt de mort. Il fut étranglé sur ordre des 3 B (Belkacem, Boussouf, Bentobbal] et avec l’assentiment des trois autres B [Ben Bella, Boumediène, Bouteflika), dans une ferme entre Tétouan et Tanger où on lui avait tenu un traquenard, et non pas, comme le filme Barny, dans une villa de Tunis.

Et pour finir, la dernière scène, celle de l’enterrement. Fanon n’a pas été enterré par quelques fellahs en gandoura dans une plaine et dans un linceul, mais dans un cercueil à Aïn Kerma, en territoire algérien, par un détachement de l’Armée de Libération Nationale qui lui a rendu les honneurs militaires. Ces faits documentés – par exemple dans l’excellent documentaire d’Hassane Mezine, Fanon hier, aujourd’hui (2018) - ont été ignorés par Si Barny.

Pour conclure, Madame la France a trouvé dans le bioupik barnyen une occasion très bon marché - ça ne mange pas de pain - de se redorer le blason auprès de ses encore-colonisés de tous les continents. Mais pas auprès des décolonisés, dont votre serviteur pense faire partie. À bon entendeur salut. Quant aux autistes et autres narcissiques konparézon*, qu’ils continuent à contempler leur nombril.

Visitez et rejoignez la page du groupe Frantz Fanon 100 ans


Notes

1 - Karakouz : terme tunisien désignant le théâtre d'ombres d'ombres d'origine ottomane, dérivé du turc Karagöz (oeil noir), nom du personnage plébéien et lourdaud, devenu en Grèce Karagiorgios. Karakouz en tunisien désigne généralement le cirque politicard.

*Par un hasard qui n’a rien de curieux, le film a eu son avant-première au Festival de Marrakech, au Maroc, un royaume dont tout le monde sait, au moins depuis la disparition forcée de Mehdi Ben Barka, qu’il est un bastion avancé des luttes de libération des peuples opprimés.

**Konparézon : prétentieux en kréyòl gwadloupèyen (créole guadeloupéen)



08/04/2025

FAUSTO GIUDICE
Lasst uns träumen: Fatima Karamasow wird zur Premierministerin eines neuen Landes, der Republik Kanaan, gewählt


Fausto Giudice, 28.9.2003/8.4.2025

Man muss träumen. Um Euch zum Träumen zu ermutigen, schlage ich diese kleine Fiktion vor, die am 28. September 2003, am Vorabend des dritten Jahrestages der Al-Aqsa-Intifada, geschrieben wurde, aber immer noch aktuell ist, während der Völkermord in Gaza weitergeht, und trotz ihm. Jeder und jede kann diese letzendlich realistische Fiktion nach eigener Fantasie weiterentwickeln.

Auf die Frage: „Träumen Sie etwa?“, hat es sich Sami Aldeeb, der „palästinensische Weltbürger“, der den Vorsitz der Vereinigung für einen einzigen demokratischen Staat in Palästina/Israel (ASEDPI) innehat, angewöhnt, zu antworten: „Ach so! Sie bevorzugen den aktuellen Albtraum?“

Fatima Karamasow, Ministerpräsidentin eines neuen Landes: die Republik Kanaan

Jerusalem/ Al-Quds, 30. Januar 2030- Zum ersten Mal in diesem Jahrhundert und zum zweiten Mal in seiner Geschichte hat Israel eine weibliche Ministerpräsidentin. Wichtiger als ihr Geschlecht ist jedoch die Identität dieser jungen Frau - sie ist erst 40 Jahre alt -, deren Koalition soeben die Knessetwahlen gewonnen hat. Fatima Karamasow hat nämlich einen nichtjüdischen russischen Vater - er war in der Sowjetunion Funktionär der Kommunistischen Partei und Atheist - und eine muslimische palästinensische Mutter. Sie wurde 1990 in Moskau geboren und kam im Alter von drei Jahren nach Umm El Fahm, wo ihre Mutter herstammte. Ihre Eltern hatten sich 1987 in Leningrad kennengelernt, wo ihre Mutter Medizin studierte.


Fatima Karamazov, die Vorsitzende der Slawischen Union, der heute größten israelischen Volkspartei, hatte die Führung einer Koalition mit dem Namen Die Neue Allianz übernommen, die 127 jüdische und nichtjüdische Gruppen und Bewegungen umfasst, darunter 42 palästinensische und 50 gemischte. Ihr revolutionär einfaches Wahlprogramm sprach 32% der Wähler an und ließ die NA weit vor den traditionellen zionistischen Parteien, die zwischen 2 und 15% erreichten, zurück. Da diese unzähligen Parteien nicht in der Lage waren, eine minimale Einigung zu erzielen, wurde die Neue Allianz mit der Aufgabe betraut, die neue Regierung zu bilden. Ihr Weg wird steinig sein.

Die Jerusalem Post kommentierte das Wahlergebnis mit einer Titelseite in Form einer Todesanzeige, auf der in großen schwarzen Buchstaben „Der Tod des Zionismus“ verkündet wurde.Ha'aretzmachte eine bunte Titelseite, auf der die israelische und die palästinensische Flagge gemischt wurden und auf Hebräisch, Arabisch und Englisch verkündet wurde: „Willkommen in der Republik Kanaan!“

Zu den umstrittensten Punkten des Programms der Neuen Allianz gehören: der Abbau der 800 km langen Mauer, die das Land seit 25 Jahren in zwei Teile teilt, die Annahme eines neuen Namens für das Land, die Verkündung einer Verfassung, die einem Referendum unterliegt, und die Gewährung aller Bürgerrechte für die Bürger der „Zone B“, d. h. des Westjordanlands, des Gazastreifens und Ostjerusalems, die zwischen 2008 und 2010 annektiert wurden, deren Bewohnern jedoch der Genuss der vollen israelischen Staatsbürgerschaft verwehrt wurde. Diese Annexion war bekanntlich der Auslöser für den „Sechsmonatigen Krieg“ gegen Syrien und die Islamische Republik Irak im Jahr 2011, bei dem auf israelischer Seite 50.000 Menschen und auf syrischer und irakischer Seite 600.000 Menschen getötet wurden. Niemand errang einen militärischen Sieg in diesem Krieg, der den Beginn des israelischen Niedergangs markierte.

Die Neue Allianz schrieb in ihrem Regierungsprogramm eine 25%ige Kürzung des Militärhaushalts, die Verkürzung des Wehrdienstes von drei auf eineinhalb Jahre, die Einführung eines zivilen Ersatzdienstes und die Eingliederung von Palästinensern in die Armee und die Polizei fest. Darüber hinaus versprach die Neue Allianz, dass Gastarbeiter, die seit mindestens fünf Jahren im Land leben, die israelische Staatsbürgerschaft oder eine zehnjährige Aufenthaltsgenehmigung erhalten können. Was die Debatten im Wahlkampf jedoch am meisten anheizte, war der Frau Karamasow nachgesagte Plan, den Namen des Landes zu ändern und diese Änderung in dem Verfassungsentwurf, über den ein Referendum abgehalten werden soll, zu verankern. Der neue Name des israelisch-palästinensischen Staates könnte lauten: Republik Kanaan. Arabisch würde neben Hebräisch Amtssprache des Staates werden und Russisch, Englisch und Französisch würden den Status von Nationalsprachen erhalten.

Die Neue Allianz gewann die Wahlen, weil sie ein echtes Bündnis zwischen den drei Hauptkomponenten der Wählerschaft herstellen konnte: slawische Einwanderer und ihre Kinder, Juden aus arabischen und afrikanischen Ländern und „israelische Araber“. Die Architekten der Kampagne waren die Jugendlichen, die in den „gemischten Dörfern“ geboren wurden, die von ihren Eltern ab 2005 in Israel und im Westjordanland gegründet wurden und in denen gebürtige Israelis, slawische Einwanderer und Palästinenser zusammenlebten. Diese Initiative war von den Führern der Slawischen Union ausgegangen, die 2002 von Einwanderern aus der ehemaligen Sowjetunion gegründet worden war. Die Bevölkerung dieser „gemischten Dörfer“ beläuft sich derzeit auf etwa 120.000 Menschen.

Diese relative „neue Mehrheit“ ist die erste Übersetzung einer demografischen Realität in die Wahlen. Sie wird zu einer absoluten Mehrheit werden, wenn die 5 Millionen wahlberechtigten Einwohner der „Zone B“ zu Wählern werden. Um den neu gewählten Vertretern der „Zone B“ einen Platz zu geben, plant die Neue Allianz, die Anzahl der Sitze in der Knesset (arabisch: Maschlis) von derzeit 120 auf 200 zu erhöhen.

Die „Zionistische Ablehnungsfront“, die 17 fundamentalistische Gruppen umfasst, warnte, dass sie im Falle eines Sieges von Karamasow das Land „eher in Brand setzen und ausbluten lassen würde, als es den muslimischen und christlichen Horden an Händen und Füßen gebunden auszuliefern“. Karamazov, die während des gesamten Wahlkampfs von 100 freiwilligen Leibwächtern, die zur Hälfte aus Russland und zur Hälfte aus Palästina stammten, beschützt wurde, versprach außerdem eine Generalamnestie für alle politischen und militärischen Gefangenen, sowohl für palästinensische als auch für jüdische Dissidenten.

Auch wenn der Zionismus an diesem 30. Januar 2030 gestorben ist, muss noch alles getan werden, um das neue Land zu einer stabilen und greifbaren Realität zu machen. In der Zwischenzeit sollte die neue Regierung die demografische Zusammensetzung des Landes widerspiegeln, mit etwa gleich vielen jüdischen und nichtjüdischen Ministern. Ein palästinensischer Christ wird als Justizminister und eine Nachfahrin der Äthiopier als Sportministerin gehandelt. Die Minister für Inneres und Verteidigung wären Juden marokkanischer und irakischer Abstammung. Der Außenminister wäre die Nummer 2 der Slawischen Union, Konstantin Fedorow, der ebenfalls 1990 als Sohn von einer aus der Sowjetunion emigrierten Familie geboren wurde, die seit drei Generationen vollständig entjudaisiert ist. Während des gesamten Wahlkampfs weigerte er sich, die Frage „Sind Sie Jude?“ zu beantworten, und erklärte: „Das ist eine private und keine öffentliche Angelegenheit. Wenn die Israelis das verstehen, können sie endlich eine normale und banale menschliche Gesellschaft bilden“.

Jerusalem - Al-Quds, Hauptstadt einer neuen universellen Republik? Mit der Wahl von Karamasow wird dieser Traum endlich Wirklichkeit. Und die neue Premierministerin hat eine starke Verbündete: US-Präsidentin Marta Emilia Hernandez, Anführerin der Rainbow Coalition (Regenbogenkoalition), die derzeit die Hälfte ihrer zweiten Amtszeit absolviert (sie wurde 2024 gewählt und 2028 wiedergewählt) und ein Vorbild für Fatima Karamasow war.

Hernandez war die erste, die ein langes, herzliches Glückwunschtelegramm an Frau Karamasow richtete, deren erste offizielle Reise voraussichtlich Washington zum Ziel haben wird. Sie ist derzeit dabei, die Agenda für eine Tour zusammenzustellen, die sie in die wichtigsten Hauptstädte der Region und der Welt führen wird, um die Stimme des „neuen Landes“ zu Gehör zu bringen.


04/02/2025

Adiós USAID: por qué no lloraré su muerte

 FG, 4-2-2025

La pareja infernal de corbatas rojas, Donald II y Baby Marco, en sintonía con Adolf Musk, han decidido liquidar USAID, a la que consideran una cueva de fanáticos, una especie de Al-Qaeda marxista de izquierda radical dentro del Beltway, el anillo de circunvalación de Washington. 

Las redes sociales están llenas de lamentos de treintañeros del Sur Global, que ven cómo se les escapa su sustento en dólares. 

Solo puedo aplaudir esta decisión de los MAGAlomaníacos. He aquí el porqué: en mi lejana juventud, en los felices años 60, vivía en el centro de Túnez. De camino a casa desde la escuela, alrededor del mediodía, me detenía en la ahora desaparecida boulangerie, una panadería industrial sin tienda, donde se compraba pan recién salido del horno, para comprar «bâtards», «pan italiano» o, más raramente, «baguettes». 


Alrededor de 1963-1964, el pan dejó de ser comestible. Al abrirlo, aparecía una miga verde. Harina podrida. Le pregunté al panadero: «¿Qué está pasando?». Con gesto de disgusto, señaló un montón de sacos de harina apilados en un rincón. El texto impreso en los sacos decía: «Donado gentilmente por el pueblo de los Estados Unidos de América - USAID» y, debajo, las dos manos entrelazadas, con la bandera de barras y estrellas de fondo.

En pocas palabras, USAID nos ofrecía generosamente harina de trigo podrida. Una razón más para vomitar a los yanquis, que habían empezado a bombardear Vietnam del Norte y a desembarcar tropas en Vietnam del Sur. 

Hoy en día, USAID ya no nos envenena con harina podrida, sino con programas de empowerment: empoderamiento de los jóvenes, empoderamiento de las mujeres, empoderamiento de l@s LGBTQ+, en definitiva, empoderamiento con todas las salsas, incluida la de kétchup. Han comprado a la generación de la Primavera Árabe, en dura competencia con fundaciones alemanas, suecas, canadienses, francesas y japonesas, sin olvidar a nuestros hermanos emiratíes. Benditos sean entonces Donald, Marco y Adolf, que nos liberen de esta escoria de la tierra y su moneda de monopoly.

Bye bye USAID: why I won’t mourn its death

 FG, 4/1/2025

The infernal couple in red ties - Donald II and Baby Marco - in tune with Adolf Musk, have decided to liquidate USAID, which they consider a den of fanatics - a kind of radical left Marxist Al-Qaeda inside the Beltway. Social media is full of the lamentations of thirty-somethings in the Global South, who see their dollar livelihoods slipping away. I can only applaud this decision by the MAGAlomaniacs. 

Here’s why: in my distant youth, in the happy 60s, I lived in downtown Tunis. On my way home from school around noon, I’d stop at the now-defunct boulangerie - an industrial bakery with no store, where you bought bread straight from the oven - to buy “bâtards”, “Italian bread” or, more rarely, “baguettes”. Around 1963-1964, the bread became inedible. When you opened it, a green crumb appeared. Rotten flour. I asked the baker, “What’s going on?”  Looking disgusted, he pointed to a pile of flour sacks piled up in a corner. The text printed on the sacks read “Graciously donated by the people of the Unted States of America – USAID” and - underneath - the two hands intertwined, with the stars and stripes flag in the background.


Quite simply, USAID was generously offering us rotten wheat flour. One more reason to vomit at the Yankees, who had started bombing North Vietnam and landing troops in South Vietnam. Today, USAID no longer poisons us with rotten flour, but with empowerment programmes: youth empowerment, women’s empowerment, LGBTQ+ empowerment, in short, empowerment with all the sauces, including ketchup. They’ve bought into the Arab Spring generation, in stiff competition with German, Swedish, Canadian, French and Japanese foundations, without forgetting our Emirati brethren. Blessed be Donald, Marco and Adolf, who will deliver us from this scum of the earth and their Monopoly money.

Bye bye USAID : pourquoi je ne pleurerai pas sa mort

 FG, 4/2/2025


Le couple infernal en cravates rouges -Donald II et Baby Marco - ont donc décidé, en accord avec Adolf Musk, de liquider l’USAID, qu’ils considèrent un repaire de fanatiques - une sorte d’Al-Qaïda marxiste de gauche radicale à l’intérieur du Beltway, le boulevard périphérique de Washington.
Les médias sociaux sont pleins de lamentations de trentenaires du Sud global, qui voient leur gagne-pain en dollars s’envoler. 

Je ne peux qu’applaudir des deux mains à cette décision des MAGAlomaniaques. 

Voici pourquoi : dans ma lointaine jeunesse, dans les heureuses années 60, j’habitais au centre-ville de Tunis. En rentrant de l’école vers midi, je m’arrêtais à la boulangerie, aujourd’hui disparue -une boulangerie industrielle sans boutique, où l’on achetait directement le pain à la sortie du four - pour acheter des « bâtards», du «pain italien» ou, plus rarement, des «baguettes». 

Vers 1963-1964, le pain devint immangeable. Quand on l’ouvrait, apparaissait une mie verte. Farine pourrie. J’ai demandé au boulanger : « Qu’est-ce qui se passe ?». L’air dégoûté, il m’a montré du doigt une pile de sacs de farine entassés dans un coin. Le texte imprimé sur les sacs disait « Graciously donated by the people of the United States of America – USAID » et -dessous les deux mains entrelacées avec le drapeau stars and stripes en background. 

Tout simplement, l’USAID nous offrait généreusement de la fariné de blé pourrie. Une raison de plus pour vomir les yankees, qui avaient commencé à bombarder le Nord-Vietnam et à débarquer des troupes au Sud-Vietnam. 



Aujourd’hui, l’USAID ne nous empoisonne plus avec de la farine pourrie, mais avec des programmes d’empowerment : empowerment des jeunes, empowerment des femmes, empowerment des LGBTQ+, bref empowerment à toutes les sauces, ketchup compris. 

Ils ont acheté une partie de la génération du printemps arabe, en forte compétition avec les fondations allemandes, suédoises, canadiennes, françaises et japonaises, sans oublier nos frères émiratis.

Bénis soient donc Donald, Marco et Adolf qui vont nous libérer de cette engeance et de sa monnaie de singe.   


16/12/2024

VALÉRIE K ORLANDO
La littérature et le cinéma francophones du « nouveau » Maroc, reflets d’une société en transition
Nouveau livre des éditions The Glocal Workshop

“Seul le palmier se tient encore droit, implorant le Ciel, profitant du vent chaud pour dire ses prières d’un léger hochement de tête. Comme la première lettre de l’alphabet, l’Alif, il se tenait droit parmi toutes ces courbes, ces points épars, ces lignes brisées.”

Youssouf Amine Elalamy Amour nomade

Valérie K Orlando étudie dans ce livre la production écrite et filmée de langue française durant la première décennie du règne de Mohamed VI, dans le Maroc d’après les Années de plomb (1963-1999). Une décennie marquée par un florilège d’œuvres de fiction et documentaires brisant les tabous politiques, sociaux et culturels. Le fait sans doute le plus remarquable de cette période est la prise de parole féminine. Mais les œuvres ici analysées mettent aussi en scène les déshérités et les laissés pour compte. Les espoirs énormes exprimés durant cette première décennie du “nouveau” Maroc ont souvent été déçus, mais les Marocain·es ont su et savent faire preuve de persévérance et de résilience. Ils et elles le démontrent chaque jour, par la plume, par le clavier et par la caméra.

Valérie K. Orlando

La littérature et le cinéma francophones du « nouveau » Maroc
Reflets d’une société en transition

Traduit de l’anglais (USA) par Isa Rousselot
Édité par Fausto Giudice

Éditions The Glocal Workshop/L’Atelier Glocal

Collection “Tezcatlipoca” n° 6
408 pages, format A5
Décembre 2024

Classification Dewey : 070 - 440 – 492 – 791 - 840 – 843.08.083 - 892 – 928 - 964


Tout soutien bienvenu

25/10/2024

RENÁN VEGA CANTOR
Erziehung nach Gaza

 


Laufen/ Tanzen/ Weinen/ Küssen/Lieben/Leiden/Helfen/Schreien/ Es gibt unzählige Verben im Leben/ Ich bin nur Palästinenser/ Mein Verb lautet Kämpfen!
Yasser Jamil Fayad, Florianópolis, Brasilien, 2015

Ich war, ich bin, ich werde sein!
Rosa Luxemburg, Berlin, 14. Januar 2024

Der Titel dieses Buchs paraphrasiert den Radiovortrag mit dem Titel „Erziehung nach Auschwitz“ des deutschen Philosophen Theodor Adorno aus dem Jahre 1966, der dann auch in gedruckter Form veröffentlicht wurde.
Auschwitz wiederholt sich heute in Palästina.
Der Autor, ein kolumbianischer Geschichtsprofessor, skizziert hier die notwendigen Aufgaben kritischer Pädagogen angesichts des Völkermords, der die Welt in Schrecken versetzt. In erster Linie sollen ethisch-denkende Pädagogen die Dinge klarstellen, indem sie die Täter und ihre Komplizen klar benennen und anprangern. Der mörderischen Logik der Henker sollen sie die Pädagogik des Lebens und des Kampfes gegenübersetzen.

Deutsche Übersetzung von Milena Rampoldi
Herausgegeben von Fausto Giudice
The Glocal Workshop/Die Glokale Werkstatt, Oktober 2024
Stichwörter: Gaza, Völkermord, Palästina/Israel, Erziehung, Kritische Pädagogik
Dewey-Klassifikation: 956.94-172-320-341 -107-370

Original español
Version française
English version


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05/10/2024

Kreuzgespräch zu Joe Hill zwischen Übersetzerin und Autor

5 Fragen an Fausto Giudice, Autor von Joe Hill, in memoriam

Milena Rampoldi, 12.7.2022

Wie hast Du Joe Hill entdeckt?

Ich war ein junger Einwanderer in Schweden in den späten 1960er Jahren. Das waren die „goldenen Jahre“ der herrschenden Sozialdemokratie, die jede abweichende Meinung als „Abweichung“ deklarierte, die mit psychiatrischen Mitteln zu behandeln war. Ich identifizierte mich mit den „Verdammten dieser Erde“ und fand die vorherrschende lutherische Moral unvergleichlich heuchlerisch. Diejenigen, die vorgaben, das Wohl des Volkes zu wollen, hatten die Geschichte umgeschrieben und die „andere Arbeiterbewegung“ ausgelöscht, die das Kapital mit alles andere als friedlichen Mitteln bekämpft hatte. Joe Hill war eine legendäre Figur in dieser so genannten „anderen Arbeiterbewegung“. 1970 fand ich mich mit ein paar hundert Ausgegrenzten als Statist in Bo Widerbergs Film über Joe Hill in den südlichen Stadtteilen Stockholms wieder. Bis dahin kannte ich von ihm nur das Lied, das Joan Baez in Woodstock gesungen hatte. Joe Hill erzählte mir, dass die schwedische Arbeiterklasse nicht immer der friedliche Dickhäuter der sozialdemokratischen Vertretung war. Und ich entdeckte Anton Nilsson, „den Mann aus Amalthea“. Dieser 21-jährige Arbeiter hatte zusammen mit zwei Kameraden eine Bombe in der Nähe des Schiffes Amalthea gelegt, das in Malmö vor Anker lag und auf dem sich britische Streikbrecher befanden, die von den Bossen gegen einen Hafenarbeiterstreik im Jahr 1908 eingeführt worden waren. Anton Nilsson wurde zum Tode verurteilt und seine Strafe wurde nach einer internationalen Kampagne, die insbesondere von der International Workers of the World, der Gewerkschaft, in der Joe Hill in den Vereinigten Staaten aktiv war, geführt wurde, in lebenslange Haft umgewandelt.

Was sagt uns Joe Hill heute?

Seine Botschaft besteht im Wesentlichen aus zwei Dingen: 1. Es ist möglich, die am stärksten Ausgebeuteten, die am stärksten Unterdrückten auf intelligente und wirksame Weise zu organisieren, indem man die Organisationsformen an die soziale Realität der „unten“, der Migranten, der Frauen, der Prekären, der Ungelernten, anpasst, wie es die IWW getan haben, und dabei jede Form von sozialdemokratischer Bürokratie vermeidet. Das ist es, was die „andere Arbeiterbewegung“ ausmacht, im Gegensatz zu Apparaten wie dem deutschen DGB, der Yankee AFL-CIO oder der schwedischen LO: eine Bewegung, die sich an die Realität der Klasse hält, die mobil, fließend und im Wandel ist. 2 - populäre, kreative, prägnante und humorvolle Formen der Kommunikation können erfunden werden. Die Lieder von Joe Hill sind ein wunderbares Beispiel dafür.

Gibt es heute noch einen Joe Hill?

Nicht, dass ich wüsste. Einige Rapper könnten es sein, wenn sie mit und für die Arbeiter singen würden, die sich bei Amazon, McDonalds, Starbucks, Deliveroo, Uber und all den anderen Unternehmen des „neuen Kapitalismus“ organisieren, der nur in seinen Formen neu ist.

Was hätten Joe Hill und die IWW heute getan?

Sie hätten die „anderen“ Arbeiter organisiert, die auf zwei Beinen gehen: auf physischem und virtuellem Kontakt. Dies geschieht beispielsweise in China, wo junge Fabrikarbeiter weltweit, ohne eine Gewerkschaft, die sie verteidigt, soziale Medien nutzen, um ihre Rechte einzufordern und sich zu organisieren.

Warum die 'erga omnes'-Sammlung?

erga omnes‚Für alle‘, war das Motto der Sklavenrebellen unter der Führung von Spartacus, die zwischen 73 und 71 v. Chr. die römische Republik gefährdeten. Ziel dieser Reihe ist es, Bücher über die großen, manchmal vergessenen Persönlichkeiten der logischen Revolten - um es mit Rimbaud zu sagen - im Laufe der Jahrhunderte zu veröffentlichen.

 Und 3 Fragen an Milena, 2 Jahre später

  Was hast Du entdeckt, danke Deiner Übersetzung meines Textes ?

Was mich sehr beeindruckt hat, ist zweifelsohne der Stil der Erzählung einher mit dem biografischen Ansatz, der durch Anekdoten geprägt ist. Ich finde, dass frische Erzählungen wie diese jungen Menschen heute nahebringen, wie der Kampf um die Arbeiterrechte konkret ausgetragen wurde. Denn in unserer Epoche der vollkommenen Digitalisierung können viele nicht mehr nachvollziehen, wie hart und kreativ der Kampf auf den Straßen war. Dies gilt im Besonderen für die USA.

 Spricht Joe Hill Muslime an? In welchem Mass?

Ich denke, man sollte Joe Hill in der islamischen Welt bekannter machen. Man sollte auch die komplexe Dialektik zwischen Islam und  Marxismus einerseits und Islam und Kapitalismus andererseits im Detail analysieren. Studien wie die von Maxime Rodinson könnten wegweisend sein. Das Büchlein sollte auch in einige muslimische Sprachen wie Arabisch, Farsi, Urdu, Bahasa und Türkisch übersetzt warden. Ich denke, dass Joe Hill vielen Arbeiterbewegungen als Vorbild dienen kann.

Du hast eben eine Doktorarbeit zum Thema Islam und Sklaverei verfasst. Was sagt Deine Wahrnehmung des Islams zur heutigen (Lohn)Sklaverei? Sind Profit und Ausbeutung sozusagen halal?

Alles was gegen die Würde des Menschen verstößt, ist im Islam verboten. Somit ist jegliche Art von Unterdrückung unislamisch. Aber der Islam und sein egalitäre Grundidee und die muslimischen Gesellschaften unterscheiden sich leider sehr stark voneinander. Marxistische Ideale werden oft als anti-islamisch angesehen. Aber Islam und Marxismus haben sehr viel gemeinsam, wenn man den Islam in seinem egalitären, koranischen Kern betrachtet und lebt. Die heutige Lohnsklaverei, die Zwangsarbeit und auch der Menschenhandel, um Menschen wirtschaftlich auszubeuten (dazu gehört meiner Meinung auch die Zwangsprostitution), haben sehr viel mit der Sklaverei gemeinsam. Denn der Mensch wird in diesen Netzwerken vollkommen entmenschlicht und entfremdet. Armut und Unterdrückung sind in den muslimischen Ländern weit verbreitet und müssen genauso wie die Sklaverei in Mauretanien im Namen des Islam bekämpft werden.